bpv_312603 - TRAJAN DECIUS Tétradrachme syro-phénicien
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Item sold on our e-shop (2014)
Price : 170.00 €
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Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date: 250
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 28 mm
Orientation dies : 12 h.
Weight : 12,63 g.
Rarity : R1
Coments on the condition:
Pratiquement aucune usure, molesse de gravure sur la légende du droit
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire est le 0525_017 de la base TSP, il provient de la Collection de Richard McAlee et illustre le type dans son livre Coins of Roman Antioch
Obverse
Obverse description : Buste lauré, drapé et cuirassé de Trajan Dèce à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2), deux globules sous le buste.
Obverse legend : AUT K G ME KU DEKIOS TRAIANOS SEB
Obverse translation : (L’empereur césar Caius Messius Quintus Dèce Trajan auguste).
Reverse
Reverse legend : S C À L’EXERGUE.
Reverse description : Aigle debout à droite sur une palme, les ailes déployées, tête à droite et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec.
Reverse legend : DHMARC EX OUSIAS
Reverse translation : (Revêtu de la puissance tribunitienne / avec l’accord du Sénat d’Antioche).
Commentary
Cet exemplaire est très étonnant sur le plan de la regravure du coin à l’époque, un véritable cas d’école.
Au premier coup d’œil, on note que la profondeur de gravure du portrait et des deux points d’officine est bien meilleure que l’acuité de gravure de la légende du droit. Pour le remarquer clairement, il suffit de comparer cette légende avec celle du revers, bien moins molle.
L’explication est certainement que le portrait a été regravé, “approfondi” dans le coin, pour lui rendre le relief qu’il avait perdu à force de frapper. En revanche, la légende a été laissée en l’état, probablement considérée comme encore suffisamment lisible. Là où la regravure apporte une information inédite est que l’on voit, à côté des deux points, la trace de deux autres : le coin regravé ne venait pas de l’officine 2 mais de la 4 ou de la 5 !
Espérons qu’un jour pas trop éloigné des recherches de liaisons de coins viendront nous éclairer sur le fonctionnement de l’atelier et des officines !
Le gros des émissions de Trajan Dèce porte une titulature avec son nom (Dèce) et son surnom adopté (Trajan). Ces émissions se répartissent sur deux années que l’on distingue par l’ordre nom/surnom dans la titulature. Nous connaissons l’ordre par comparaison avec les émissions d’Alexandrie où la même inversion se produit dans la titulature mais où les frappes sont datées (1ere ou 2e année).
Comme pour les émissions inaugurales, l’exergue ANTIOXIA des 3e et 4e consulats de Philippe disparaît et est remplacée par la palme, en usage avant le troisième consulat de Philippe. Faut-il en déduire que le financement des émissions changea et retourna aux autorités provinciales alors qu’elles auraient été assumées par la ville durant les 3e et 4e consulats de Philippe ? Il faut se rappeler que le frère de Philippe, Priscus, installé à Antioche pendant tout le règne avec tous les pouvoirs (y compris le titre de Rector Orientis !) avait peut-être obligé la ville à financer les émissions monétaires ; la source de son pouvoir disparue (on ignore sa fin) on peut imaginer que la ville se débarrassa du fardeau qui revint donc aux nouvelles autorités provinciales, trop heureuses de manifester leur allégeance au nouveau pouvoir par des émissions monétaires à son effigie.
Le choix adopté dans le Prieur, mettre tous les bustes particuliers à part, quelque soit leur officine, rend la lecture des émissions difficile et ne serait plus adopté aujourd’hui, au profit d’un classement par officines.
En effet, si le buste type, lauré, drapé et cuirassé prédomine très largement, on ne peut percevoir la logique de gravure des bustes exceptionnels qu’en fonction de leur présence où non dans des officines. Ce reclassement devra être fait.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, vingt-cinq exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type dont en musées Jérusalem (3), ANS, British Museum, Berlin et Gaziantep.
This example is very surprising in terms of the re-engraving of the coin at the time, a real textbook case..
At first glance, we note that the depth of engraving of the portrait and the two officina points is much better than the sharpness of engraving of the legend on the right. To see this clearly, it is enough to compare this legend with that of the reverse, which is much less soft..
The explanation is certainly that the portrait was re-engraved, “deepened” in the corner, to restore the relief it had lost through repeated striking.. On the other hand, the legend was left as it was, probably considered still sufficiently legible.. Where the re-engraving provides new information is that we see, next to the two points, the trace of two others: the re-engraved die did not come from workshop 2 but from 4 or 5! Let us hope that one day not too far away research into die links will shed light on the functioning of the workshop and the workshops! The majority of Trajan Decius' issues bear a title with his name (Deceus) and his adopted nickname (Trajan). These issues are spread over two years, distinguished by the name/nickname order in the title.. We know the order by comparison with the Alexandria issues where the same inversion occurs in the title but where the strikes are dated (1st or 2nd year).
As with the inaugural issues, the exergue ANTIOXIA of the 3rd and 4th consulates of Philip disappears and is replaced by the palm, in use before the third consulate of Philip. Should we deduce from this that the financing of the issues changed and returned to the provincial authorities when they would have been assumed by the city during the 3rd and 4th consulates of Philip? It must be remembered that Philip's brother, Priscus, installed in Antioch throughout the reign with all the powers (including the title of Rector Orientis!) had perhaps forced the city to finance the monetary issues; the source of his power having disappeared (we do not know how it ended) we can imagine that the city got rid of the burden which therefore fell to the new provincial authorities, only too happy to show their allegiance to the new power by issuing monetary issues bearing his image.
The choice adopted in the Priory, to put all the particular busts apart, whatever their office, makes the reading of the emissions difficult and would no longer be adopted today, in favor of a classification by offices.
Indeed, if the typical bust, laureate, draped and armored predominates very largely, we can only perceive the logic of engraving exceptional busts according to their presence or not in workshops. This reclassification will have to be done.
Note that the sigmas are engraved in C.
In the TSP database maintained by Michel Prieur, twenty-five examples are now listed for this type, including in museums in Jerusalem (3), ANS, British Museum, Berlin and Gaziantep
Au premier coup d’œil, on note que la profondeur de gravure du portrait et des deux points d’officine est bien meilleure que l’acuité de gravure de la légende du droit. Pour le remarquer clairement, il suffit de comparer cette légende avec celle du revers, bien moins molle.
L’explication est certainement que le portrait a été regravé, “approfondi” dans le coin, pour lui rendre le relief qu’il avait perdu à force de frapper. En revanche, la légende a été laissée en l’état, probablement considérée comme encore suffisamment lisible. Là où la regravure apporte une information inédite est que l’on voit, à côté des deux points, la trace de deux autres : le coin regravé ne venait pas de l’officine 2 mais de la 4 ou de la 5 !
Espérons qu’un jour pas trop éloigné des recherches de liaisons de coins viendront nous éclairer sur le fonctionnement de l’atelier et des officines !
Le gros des émissions de Trajan Dèce porte une titulature avec son nom (Dèce) et son surnom adopté (Trajan). Ces émissions se répartissent sur deux années que l’on distingue par l’ordre nom/surnom dans la titulature. Nous connaissons l’ordre par comparaison avec les émissions d’Alexandrie où la même inversion se produit dans la titulature mais où les frappes sont datées (1ere ou 2e année).
Comme pour les émissions inaugurales, l’exergue ANTIOXIA des 3e et 4e consulats de Philippe disparaît et est remplacée par la palme, en usage avant le troisième consulat de Philippe. Faut-il en déduire que le financement des émissions changea et retourna aux autorités provinciales alors qu’elles auraient été assumées par la ville durant les 3e et 4e consulats de Philippe ? Il faut se rappeler que le frère de Philippe, Priscus, installé à Antioche pendant tout le règne avec tous les pouvoirs (y compris le titre de Rector Orientis !) avait peut-être obligé la ville à financer les émissions monétaires ; la source de son pouvoir disparue (on ignore sa fin) on peut imaginer que la ville se débarrassa du fardeau qui revint donc aux nouvelles autorités provinciales, trop heureuses de manifester leur allégeance au nouveau pouvoir par des émissions monétaires à son effigie.
Le choix adopté dans le Prieur, mettre tous les bustes particuliers à part, quelque soit leur officine, rend la lecture des émissions difficile et ne serait plus adopté aujourd’hui, au profit d’un classement par officines.
En effet, si le buste type, lauré, drapé et cuirassé prédomine très largement, on ne peut percevoir la logique de gravure des bustes exceptionnels qu’en fonction de leur présence où non dans des officines. Ce reclassement devra être fait.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, vingt-cinq exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type dont en musées Jérusalem (3), ANS, British Museum, Berlin et Gaziantep.
This example is very surprising in terms of the re-engraving of the coin at the time, a real textbook case..
At first glance, we note that the depth of engraving of the portrait and the two officina points is much better than the sharpness of engraving of the legend on the right. To see this clearly, it is enough to compare this legend with that of the reverse, which is much less soft..
The explanation is certainly that the portrait was re-engraved, “deepened” in the corner, to restore the relief it had lost through repeated striking.. On the other hand, the legend was left as it was, probably considered still sufficiently legible.. Where the re-engraving provides new information is that we see, next to the two points, the trace of two others: the re-engraved die did not come from workshop 2 but from 4 or 5! Let us hope that one day not too far away research into die links will shed light on the functioning of the workshop and the workshops! The majority of Trajan Decius' issues bear a title with his name (Deceus) and his adopted nickname (Trajan). These issues are spread over two years, distinguished by the name/nickname order in the title.. We know the order by comparison with the Alexandria issues where the same inversion occurs in the title but where the strikes are dated (1st or 2nd year).
As with the inaugural issues, the exergue ANTIOXIA of the 3rd and 4th consulates of Philip disappears and is replaced by the palm, in use before the third consulate of Philip. Should we deduce from this that the financing of the issues changed and returned to the provincial authorities when they would have been assumed by the city during the 3rd and 4th consulates of Philip? It must be remembered that Philip's brother, Priscus, installed in Antioch throughout the reign with all the powers (including the title of Rector Orientis!) had perhaps forced the city to finance the monetary issues; the source of his power having disappeared (we do not know how it ended) we can imagine that the city got rid of the burden which therefore fell to the new provincial authorities, only too happy to show their allegiance to the new power by issuing monetary issues bearing his image.
The choice adopted in the Priory, to put all the particular busts apart, whatever their office, makes the reading of the emissions difficult and would no longer be adopted today, in favor of a classification by offices.
Indeed, if the typical bust, laureate, draped and armored predominates very largely, we can only perceive the logic of engraving exceptional busts according to their presence or not in workshops. This reclassification will have to be done.
Note that the sigmas are engraved in C.
In the TSP database maintained by Michel Prieur, twenty-five examples are now listed for this type, including in museums in Jerusalem (3), ANS, British Museum, Berlin and Gaziantep