bpv_308662 - PHILIPPUS Tétradrachme syro-phénicien
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Item sold on our e-shop (2014)
Price : 140.00 €
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Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date: 244
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 25,00 mm
Orientation dies : 7 h.
Weight : 12,75 g.
Coments on the condition:
Beau portrait caractéristique de l’émission, usure mineure surtout sur le ventre de l’aigle
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire est le 307_032 de la base TSP, il provient de la trouvaille dite de Turquie 1930
Obverse
Obverse description : Buste lauré, drapé et cuirassé de Philippe Ier à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2).
Obverse legend : AUTOK K M IOUL FILIPPOU SEB, (Autokratoros Kaisaros Markos Ioulios Filippos Sebastos).
Obverse translation : (L’empereur césar Marc Jules Philippe auguste).
Reverse
Reverse legend : S|C// MON VRB À L’EXERGUE // GAMMA DANS LE CHAMP.
Reverse description : Aigle debout à droite, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, sans ligne de terre.
Reverse legend : DHMARC - EX OUSIAS / G.
Reverse translation : (Revêtu de la puissance tribunitienne/ Monnaie de la Ville / avec l’accord du Sénat).
Commentary
Les premières émissions de Philippe se subdivisent en frappes sans marque d’officine et avec ligne de terre, frappes sans marque d’officine et sans ligne de terre, puis frappes avec marques d’officine et sans ligne de terre.
Notre exemplaire appartient à cette catégorie, pour la troisième officine (Gamma). Notons que cette officine est la seule où se trouvent des exemplaires avec ligne de terre mais les trois connus (deux à l’ANS, un dans la trouvaille dite de Pars) sont de même coin de revers et l’on doit certainement mettre cette variante sur le compte d’une erreur du graveur.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, soixante-six exemplaires sont maintenant répertoriés pour la troisième officine sans ligne de terre dont en musées Paris (2), British Museum, Jérusalem (2), Yale (2 et 1 ex Doura), ANS, Gaziantep et Berlin.
Trois exemplaires sont répertoriés avec ligne de terre dont deux à l’ANS.
Notre exemplaire appartient à cette catégorie, pour la troisième officine (Gamma). Notons que cette officine est la seule où se trouvent des exemplaires avec ligne de terre mais les trois connus (deux à l’ANS, un dans la trouvaille dite de Pars) sont de même coin de revers et l’on doit certainement mettre cette variante sur le compte d’une erreur du graveur.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, soixante-six exemplaires sont maintenant répertoriés pour la troisième officine sans ligne de terre dont en musées Paris (2), British Museum, Jérusalem (2), Yale (2 et 1 ex Doura), ANS, Gaziantep et Berlin.
Trois exemplaires sont répertoriés avec ligne de terre dont deux à l’ANS.