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lO06 - Os recunhos de 960 Réis / The 960 Réis overstrikes LEVY Daniel André

Os recunhos de 960 Réis / The 960 Réis overstrikes LEVY Daniel André
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Item sold on our e-shop (2019)
Price : 59.00 €
Author : LEVY Daniel André
Publisher : Daniel André LEVY
Language : anglais, portugais
Description : Sao Paulo 2003, relié, 21,5 x 26, 200 pages, photographies, tableaux index et bibliographies
Weight : 922 g.

Article


LEVY David André, Os recunhos de 960 Réis / The 960 Réis overstrikes, São Paulo, relié, 21,5 x 26, 200 pages, photographies, tableaux, index, bibliographies, en anglais et en portugais. En vente dans les bonnes librairies numismatiques, la Librairie Chevau-Légers, 36, rue Vivienne, 75002 Paris ou sur internet http://www.cgb.fr/librairie/index.html , prix : 59 euros.

Cet ouvrage concerne les surfrappes de 960 réis destinées à circuler dans la colonie portugaise du Brésil entre 1808 et l'indépendance.
Avant tout, un peu d'histoire pour mieux comprendre la génèse de la frappe des 960 réis.
La guerre navale entre les flottes anglaise et franco-espagnole et le blocus continental instauré par Napoléon Ier en 1806, imposé à tous les états d'Europe Continentale, placent le Portugal dans une situation intenable. Le royaume ne peut plus acheter les produits anglais dont il a besoin sous peine de se voir envahi par les troupes françaises stationnées en Espagne. Le 29 novembre 1807, la famille royale, une partie de la cour et de l'administration royale quittent Lisbonne à bord d'une flotte à destination de Bahia. Le lendemain, le général Junot envahit le Portugal et Lisbonne.
La présence de la famille royale et de la Cour au Brésil imposent la création d'une importante masse monétaire destinée à couvrir leurs dépenses. Les monnaies existantes, souvent des monnaies portugaises contremarquées, ne suffisent pas. Il est décidé en 1808 de contremarquer des monnaies espagnoles de 8 reales à la valeur de 960 réis, les monnaies existantes en cuivre voyant leur valeur faciale augmenter, la circulation de devises étrangères étant parallèlement interdite. En 1809, la frappe de monnaies de 960 réis est autorisée tant pour lutter contre la contrefaçon des contremarques (une monnaie de 8 reales valant en réalité 750 à 800 réis) que pour rendre définitives des mesures temporaires.
Commence alors la fabrication de millions de monnaies de 960 réis dans les ateliers de Bahia et de Rio de Janeiro à partir de monnaies de 8 reales espagnols essentiellement frappées en Amérique, puis ensuite monnaies de 8 reales des nouveaux états indépendants d'Amérique Latine, mais aussi à partir de tout ce qui pouvait circuler à l'époque : dollars anglais, dollars des Etats-Unis, 2 roupies de Madras, écu royaux français ou écus de 5 francs, thaler autrichien de Marie-Thérèse, ducat hollandais ou 3 gulden de Brabant.

Comme vous l'avez compris, la frappe des monnaies de 960 réis est bien plus qu'une simple frappe coloniale locale : elle concerne l'ensemble des monnaies circulant à l'époque dans un espace économique encore florissant, loin des désordres politiques européens.
En cela, le livre de David André Levy est une extraordinaire épopée dans ce continent qui rompt ses liens avec des puissances coloniales laminées par les guerres napoléoniennes : le Portugal et l'Espagne.
L'ouvrage est agréable, la présentation sobre et claire, exhaustive tant au niveau historique qu'au niveau du catalogue des différents tableaux et des annexes. Le système de bi-colonnage (à gauche, en portugais et à droite en anglais) adopté est astucieux car il intègre tableaux et illustrations de façon cohérente.
De multiples contributions sont présentées sous forme d'articles.
Après l'introduction, un premier article explique l'intérêt de collectionner les monnaies de 960 réis. Suit un article sur la création et l'histoire des 960 réis.
Enfin, vient le catalogue divisé par pays d'origine des monnaies essentiellement l'Espagne et les principales colonies et ex-colonies espagnoles d'Amérique ainsi que les surfrappes atypiques. Les cotes sont bien sûr en dollars pour les exemplaires et variétés connus. Les monnaies sont illustrées avers et revers et les diamètres des monnaies photographiées sont respectés.
A une époque où la valeur d'une monnaie est égale à la valeur du métal contenu dans cette monnaie, il est étonnant de voir l'extrême disparité de la valeur réelle des monnaies de 960 réis : ainsi une 960 réis frappée sur un 8 réales possède 24,44 g d'argent pur, valeur qui tombe à 24,05 g pour une frappe sur une 5 francs et à 23,37 g sur un thaler. Autre considération amusante, la surfrappe d'écus royaux français à l'effigie de Louis XV et Louis XVI réalisée en 1814 et 1821 montre qu'il y a une persistance de la circulation de l'ancien régime.
Pour les valeurs, les collectionneurs ne seront pas surpris que les plus grosses valeurs sont enregistrées pour les monnaies de 960 réis frappées sur des dollars des Etats-Unis tel cette monnaie 1818 R surfrappée sur un dollar 1798/99.
Cet ouvrage de qualité trouvera naturellement sa place dans la bibliothèque des collectionneurs spécialisés sur le Brésil ou le monde lusophone, mais aussi auprès de collectionneurs souhaitant découvrir une numismatique insolite. Le texte anglais est de lecture simple et facile et s'adresse à tous les publics. L'édition est limitée à seulement 500 exemplaires.
Ce livre sera certainement la référence pour les trente prochaines années.

Laurent Comparot

Numismatique et Change n°338 - Mai 2003.

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