bpv_173730 - CARACALLA Tétradrachme syro-phénicien

Le portrait de l’adolescent empereur, il a probablement une quinzaine d’années quand le coin est gravé, est remarquable et charmant. Rien ne laisse encore prévoir les portraits au mufle convulsé et ridé que le même atelier va produire dix ans plus tard, pour le même empereur.
Le premier groupe des émissions des Sévères à Laodicée est manifestement composé de frappes de présentation ou de propagande : les quantités frappées sont relativement insignifiantes, les bustes et types sont variés et produits par d’excellents graveurs, les frappes sont soignées et de belle qualité.
Rien ne fait penser, à l’examen de ces monnaies, à des frappes réalisées à un rythme normal avec le cortège usuel de décentrées, surfrappées, plats de frappe ou flans irréguliers.
Malheureusement, conséquence de ce qui précède, les monnaies du premier groupe sont très rares.
Elles se reconnaissent immédiatement à l’absence de couronne dans le bec de l’aigle. Celle-ci, probablement une récompense décernée à la ville vers 207, sera dorénavant présente sur toutes les frappes, comme à Antioche et dans les autres ateliers.
L’identification de l’atelier est certaine grâce aux émissions de présentation qui montrent la Tyché de la ville assise sur un mont, un dieu-fleuve tenant le phare de la ville et nageant à ses pieds.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, seize exemplaires sont maintenant répertoriés, un seul en musée, à Cambridge, SNG Fitzwilliam 5894. Notre exemplaire est le 1130_016.