bpv_158416 - TREBONIANUS GALLUS Tétradrachme syro-phénicien
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Item sold on our e-shop (2015)
Price : 140.00 €
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Type : Tétradrachme syro-phénicien
Date: 251
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 25,5 mm
Orientation dies : 6 h.
Weight : 11,71 g.
Rarity : R2
Coments on the condition:
Très faible usure, bonne frappe, mais très légère traces de corrosion sur toute la surface du droit
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire, qui provient de la trouvaille dite Turquie 1930, est le 0670_008 de la base TSP
Obverse
Obverse description : Buste lauré, drapé et cuirassé de Trébonien Galle à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2), Z sous le buste.
Obverse legend : AUTK K G OUIB TREB GALLOS SEB.
Obverse translation : (L’empereur césar Caius Vibius Trebonien Galle auguste).
Reverse
Reverse legend : S C À L’EXERGUE.
Reverse description : Aigle debout à gauche sur une ligne de terre, les ailes déployées, tête et queue à droite, tenant une couronne feuillée dans son bec, lettre d’officine Z entre les pattes.
Reverse legend : DHMARC EX OUSIAS / Z.
Reverse translation : (Revêtu de la puissance tribunitienne / avec l’accord du Sénat d’Antioche).
Commentary
La lettre Z correspond au 7, le Z étant la septième lettre de l’alphabet grec. La pièce est de la septième officine.
Il a fallu créer une variante dans l’officine 7 afin de distinguer les légendes longues commençant par AYTOKK et les courtes en AYTKK. Il est peu probable que cette formule raccourcie provienne d’un choix du graveur manquant de place. En effet, même si l’on peut supposer que, la gravure se faisant à l’envers, le monnayeur ait terminé sa légende par le début de celle-ci, donc découvert alors le manque de place, donc retiré une lettre, il y a trop d’exemples où une lettre manquante faute de place est placée à la fin grammaticale de la légende avec abréviation du CEB pour penser que c’est la raison réelle de cette légende courte. Malheureusement, tant qu’une série de liaisons de coins n’aura pas été faite, aucun motif numismatique n’apparaît pour placer ces légendes courtes à un emplacement particulier de la frappe.
Richard McAlee ne tient pas compte de cette variante de légende dans son classement.
On constate que la légende courte existe aussi bien avec l’aigle à gauche, comme nous la trouvons avec l’aigle à droite. Il n’y a donc pas de lien entre ces deux caractéristiques.
Sans que l’on comprenne pourquoi, l’officine Z, donc la septième, se caractérise par une production relativement importante. Peut-être faut-il en déduire qu’elle ne frappait que des tétradrachmes alors que les autres frappaient également des antoniniens ou des tétradrachmes pour Volusien ?
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
La première série de frappe est de 251 AD avec un revers sans marque de consulat. Tous les bustes sont laurés, drapés et cuirassés sauf un buste à gauche de la septième officine, le seul buste exceptionnel retrouvé à ce jour. La qualité des frappes et de l’aloi sont comparables aux standards de Trajan Dèce.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, huit exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type, dont seulement deux en musées, à Jérusalem (trouvaille de Capharnaüm) et à l’ANS.
Il a fallu créer une variante dans l’officine 7 afin de distinguer les légendes longues commençant par AYTOKK et les courtes en AYTKK. Il est peu probable que cette formule raccourcie provienne d’un choix du graveur manquant de place. En effet, même si l’on peut supposer que, la gravure se faisant à l’envers, le monnayeur ait terminé sa légende par le début de celle-ci, donc découvert alors le manque de place, donc retiré une lettre, il y a trop d’exemples où une lettre manquante faute de place est placée à la fin grammaticale de la légende avec abréviation du CEB pour penser que c’est la raison réelle de cette légende courte. Malheureusement, tant qu’une série de liaisons de coins n’aura pas été faite, aucun motif numismatique n’apparaît pour placer ces légendes courtes à un emplacement particulier de la frappe.
Richard McAlee ne tient pas compte de cette variante de légende dans son classement.
On constate que la légende courte existe aussi bien avec l’aigle à gauche, comme nous la trouvons avec l’aigle à droite. Il n’y a donc pas de lien entre ces deux caractéristiques.
Sans que l’on comprenne pourquoi, l’officine Z, donc la septième, se caractérise par une production relativement importante. Peut-être faut-il en déduire qu’elle ne frappait que des tétradrachmes alors que les autres frappaient également des antoniniens ou des tétradrachmes pour Volusien ?
Les frappes de Trébonien Galle et de Volusien signent la fin de la série des tétradrachmes syro-phéniciens, si l’on ne tient pas compte du sursaut d’Uranius Antoninus. Cette courte frappe, 251/253, va concentrer tous les symptômes d’une fin, de l’effondrement de l’aloi à celui du style.
Notons tout d’abord les changements de fond : mis à part la complète disparition des bustes radiés qui sont réservés à Volusien, la palme disparaît et la position de l’aigle change.
Que pouvait représenter cette palme ?
Une autorité impliquée dans le financement du monnayage ? Dans ce cas, elle aurait passé les siècles et serait certainement d’essence religieuse puisque sa première apparition est dans la main de la Tyché de la ville. Le culte rendu à cette divinité était-il si important que les autorités auraient pu en mettre le clergé à contribution où requérir son aval ? Si tel est le cas, pourquoi Trébonien Galle aurait-il dérogé à l’habitude ? Pourquoi aurait-elle disparu sous les Sévères ?
On peut aussi penser à un raccourci symbolique de la Tyché mais pourquoi Trébonien aurait-il éliminé cette référence ? La question reste ouverte.
D’autant plus que le changement de position de l’aigle, où tête et queue sont maintenant systématiquement en position inverse du corps, rappelle immanquablement les rarissimes émissions finales de Trajan Dèce et de sa famille avec cette position et le point entre les pattes, remplacé chez Trébonien Galle par la lettre d’atelier. Il faut croire que les changements de type monétaire précèdent, dans l’Antioche du IIIe siècle, les chutes de régime : cela se vérifie de Philippe à Galle.
La première série de frappe est de 251 AD avec un revers sans marque de consulat. Tous les bustes sont laurés, drapés et cuirassés sauf un buste à gauche de la septième officine, le seul buste exceptionnel retrouvé à ce jour. La qualité des frappes et de l’aloi sont comparables aux standards de Trajan Dèce.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, huit exemplaires sont maintenant répertoriés pour ce type, dont seulement deux en musées, à Jérusalem (trouvaille de Capharnaüm) et à l’ANS.