E-auction 162-99033 - bpv_308611 - PHILIPPUS Tétradrachme syro-phénicien fauté
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NO BUYER'S FEE.
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Estimate : | 180 € |
Price : | 118 € |
Maximum bid : | 135 € |
End of the sale : | 23 May 2016 15:13:30 |
bidders : | 9 bidders |
Type : Tétradrachme syro-phénicien fauté
Date: 244
Mint name / Town : Antioche, Syrie, Séleucie et Piérie
Metal : billon
Diameter : 28,00 mm
Orientation dies : 12 h.
Weight : 11.75 g.
Rarity : UNIQUE
Coments on the condition:
Serait superbe sans une infime usure sur l’épaule au droit et sur le ventre de l’aigle au revers
Catalogue references :
Predigree :
Cet exemplaire est le 0304_048 de la base TSP, il provient de la Collection Richard McAlee
Obverse
Obverse description : Buste lauré, drapé et cuirassé de Philippe Ier à droite, vu de trois quarts en arrière (A*2).
Obverse legend : AUTOK K M IOUL FILIPPOU SEB, (Autokratoros Kaisaros Markos Ioulios Filippos Sebastos).
Obverse translation : (L’empereur césar Marc Jules Philippe auguste).
Reverse
Reverse legend : S|C// (M)ON VRB À L’EXERGUE.
Reverse description : Aigle debout à droite, les ailes déployées, tête et queue à gauche, tenant une couronne feuillée dans son bec, sur ligne de terre.
Reverse legend : DHMARC - EX OUSIAS, (Dhmarcikhs Ex Ousias).
Reverse translation : (Revêtu de la puissance tribunitienne/ Monnaie de la Ville / avec l’accord du Sénat).
Commentary
Il est très rare de trouver des coins bouchés dans les frappes de tétradrachmes, surtout de l’atelier de Rome mais le cas est ici très clair : la M initiale de l’exergue du revers est oblitérée. C’est le seul exemplaire répertorié avec cette erreur de frappe.
Depuis la publication du Prieur, le type 304, premier pour Philippe l’arabe, a été divisé en deux parties : avec ou sans ligne de terre au revers sous l’aigle. En effet, les frappes avec marques d’officines sont pratiquement toutes sans ligne de terre (une très rare exception à l’officine Gamma), alors que celles sans marque d’officine se partagent à 70 (avec ligne de terre) / 30 (sans ligne de terre).
On peut donc supposer que l’émission commence par une frappe importante sans marque d’officine et avec ligne de terre, suivie d’une frappe moins importante toujours sans marque d’officine mais sans ligne de terre, pour se terminer par une frappe avec marques d’officine et sans ligne de terre.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, cent soixante dix-sept exemplaires sont maintenant répertoriés pour le type à ligne de terre seul dont en musées Paris, British Museum, ANS (2), Glasgow, Yale (ex Doura), Copenhague et Gaziantep.
Depuis la publication du Prieur, le type 304, premier pour Philippe l’arabe, a été divisé en deux parties : avec ou sans ligne de terre au revers sous l’aigle. En effet, les frappes avec marques d’officines sont pratiquement toutes sans ligne de terre (une très rare exception à l’officine Gamma), alors que celles sans marque d’officine se partagent à 70 (avec ligne de terre) / 30 (sans ligne de terre).
On peut donc supposer que l’émission commence par une frappe importante sans marque d’officine et avec ligne de terre, suivie d’une frappe moins importante toujours sans marque d’officine mais sans ligne de terre, pour se terminer par une frappe avec marques d’officine et sans ligne de terre.
La question du lieu de frappe, au sens de fabrication et non de mise en circulation, a été tranchée par H. R. Baldus, Moneta Urbis - Antioxia, Francfort 1969, et il semble bien que ces monnaies ont été fabriquées à Rome, plutôt qu’à Antioche.
Le raisonnement de H.R. Baldus concernant cette émission de Philippe repose avant tout sur la signature de l’atelier au revers : dans le monde romain, l’Urbs, la Ville, ne peut être que Rome. Le cas n’est pas isolé et il a été déterminé, par exemple, que des tétradrachmes d’Alexandrie pour Sévère Alexandre avaient été frappés à Rome puis envoyés en Égypte ; on peut penser que des questions de prix de revient et de qualité de fabrication furent à l’origine de ces migrations.
Effectivement, les portraits de cette émission sont exceptionnellement bons, équivalents aux meilleurs sesterces de l’atelier de Rome.
Autre particularité de cette émission, le retour du SC, disparu des revers entre 242 et 244, après avoir remplacé à Antioche le Delta Eta apparu en 215, et jamais vu dans un autre atelier officiel. Si nous suivons la logique développée pour ces émissions, il faut croire que ces frappes de Philippe ont reçu l’assentiment (au moins) et le financement (au plus) du sénat d’Antioche. Une gigantesque rançon ayant été payée aux Perses pour abréger la guerre, le propre frère de Philippe étant gouverneur de Syrie, sa propre famille en étant originaire, on peut au moins penser que le Sénat regagna de son importance de l’époque des Sévères. La réputation de Priscus étant de pressurer la population - au point de susciter l’usurpateur Jotapian - on peut aussi penser que le produit de ces spoliations servit à frapper des tétradrachmes au portrait et donc à la gloire de l’Empereur.
On note que les sigma sont gravés en C.
Dans la base TSP maintenue par Michel Prieur, cent soixante dix-sept exemplaires sont maintenant répertoriés pour le type à ligne de terre seul dont en musées Paris, British Museum, ANS (2), Glasgow, Yale (ex Doura), Copenhague et Gaziantep.